Depuis sa création l'AMF a défini comme l’une des priorités la lutte contre discriminations et pour l'égalité des droits et des chances. Qu'il s'agisse des migrants ou des habitants des quartiers populaires ces discriminations sont inacceptables et doivent être combatues. Des décennies durant cela a été une constante de notre association d’ailleurs partagée par de nombreuses associations, collectifs et réseaux. Notre association a toujours été présente dans toutes les batailles et les mobilisations contre le racisme et les discriminations.
Ces combats ont été aussi des espaces d’échanges d’informations et d’expériences. Des expériences qui nous ont permis d’approfondir notre réflexion par des cycles de formation autant en direction des militant(e)s que des bénévoles et salariés du réseau associatif de l’AMF tant au niveau national que régional. Ces formations ont permis de mettre en place des outils pédagogiques pour mieux orienter et accompagner les victimes de discriminations et leur faciliter les démarches auprès du défenseur des droits. Cela c’est poursuivi par la mise en place des actions d’éducation et de communication contre toutes les formes de discriminations (racisme, sexisme…).
Des permanences d'information, d'écoute, d'orientation et d’accompagnement social, juridique... sont mises en place pour accueillir les publics.
FORMES DE DISCRIMINATION
Discrimination directe
« Constitue une discrimination directe la situation dans laquelle, sur le fondement de son origine, de son sexe, de sa situation de famille, de sa grossesse, de son apparence physique, de la particulière vulnérabilité résultant de sa situation économique, apparente ou connue de son auteur, de son patronyme, de son lieu de résidence, de son état de santé, de sa perte d'autonomie, de son handicap, de ses caractéristiques génétiques, de ses mœurs, de son orientation sexuelle, de son identité de genre, de son âge, de ses opinions politiques, de ses activités syndicales, de sa capacité à s'exprimer dans une langue autre que le français, de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une Nation, une prétendue race ou une religion indéterminée, une personne est traitée de manière moins favorable qu'une autre ne l'est, ne l'a été ou ne l'aura été dans une situation comparable. »
(Source : Loi n° 2008-496 du 27 mai 2008 modifiée par la loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016- art.86)
Une discrimination est directe lorsqu'elle est nettement visible, voire affichée ou revendiquée.
Discrimination indirecte
« Constitue une discrimination indirecte une disposition, un critère ou une pratique neutre en apparence, mais susceptible d'entraîner un désavantage particulier pour des personnes par rapport à d'autres personnes, à moins que cette disposition, ce critère ou cette pratique ne soit objectivement justifié par un but légitime et que les moyens pour réaliser ce but ne soient nécessaires et appropriés. »
(Source : Loi n° 2008-496 du 27 mai 2008 modifiée par la loi n° 2016-1547 du 18 novembre 2016- art.86)
Une discrimination est indirecte, quand des mesures apparemment neutres défavorisent, de fait, de façon importante, une catégorie de personnes.